- August 09, 2022
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Si de nombreuses entreprises avaient déjà commencé à se transformer avant la pandémie, les multiples aléas et perturbations engendrés par la crise sanitaire, les restrictions de circulation et l’incertitude prolongée ont poussé leurs dirigeants à bousculer les perspectives tracées, les stratégies et les plans établis. EY publie les résultats d’une enquête globale, réalisée auprès de 300 chefs d’entreprises du Forbes Global 2000 pour comprendre leur vision du futur et des enjeux de transformation pour les entreprises de demain (en matière de transformation digitale, de stratégie RH, d’économie circulaire, etc.)
La pandémie a creusé l’écart entre les
entreprises les plus avancées et les autres
Même si les
situations ont été diverses, faites d’accélérations intenses et de replis pour
certaines, la pandémie a creusé l’écart entre les entreprises les plus avancées
et les autres.
« La
plupart des entreprises ayant déjà engagé la transformation de leur business
model pour plus d’agilité ont moins subi que les autres. A l’inverse, celles
dont le modèle peinait à s’adapter aux nouveaux besoins de leurs clients ont
connu des difficultés, et ont été contraintes de revoir leurs objectifs à la
baisse. », explique Bruno Bousquié, associé d’EY-Parthenon, responsable de
l’activité Strategy & Transactions pour la France.
L’étude EY
révèle que 79% des entreprises les plus avancées, ont nettement augmenté le
budget qu’elles allouaient déjà en temps normal à la transformation.
Cette
période a également été l’occasion de faire émerger de nouvelles idées pour
transformer l’entreprise et conquérir de nouveaux marchés. La majorité des répondants
estime être prête à transformer leur entreprise comme ils ne l’avaient sans
doute jamais fait auparavant. Ils prévoient d’allouer davantage de ressources
au cours des trois prochaines années (sans que cela soit compensé par des
réductions de coûts). 68% d’entre eux prévoient de réaliser un investissement
important dans les domaines des données et de la technologie et 61% de lancer
une initiative d’envergure pour transformer l’entreprise.
Sécuriser pour innover davantage
Au regard
des derniers mois, les dirigeants souhaitent être mieux préparés aux aléas qui
pourraient mettre en péril le bon fonctionnement des opérations et voient dans
les outils d’analyse et l’exploitation des données, un moyen plus sûr et
efficace d’arriver à cette fin. 49% d’entre eux souhaitent ainsi davantage être
informés des risques stratégiques et 61% prévoient la mise en place d’analyse
de risques ou de processus de gestion des risques fondés sur les données.
« Les
dirigeants voient dans la science des données un outil stratégique et
opérationnel mais surtout la source d’un avantage concurrentiel, notamment pour
fidéliser leurs clients en appréhendant leurs besoins et en leur proposant une
expérience entièrement personnalisée. », développe Bruno Bousquié, associé EY.
Ainsi 88%
des répondants considèrent que la science des données sera un facteur clef de
différenciation au cours des cinq prochaines années. Et 87% estiment que les
entreprises les plus compétitives seront celles qui ont su créer une expérience
d’achat personnalisée.
A noter
cependant : seuls 34% affirment que leurs clients leur font suffisamment
confiance pour leur confier leurs données.
Mettre la supply chain et le modèle d’affaires
au service de la valeur à long terme
Sous la
contrainte de la pandémie, les chaînes d’approvisionnement ont connu une
profonde réorganisation. Les dirigeants souhaitent saisir cette opportunité
pour les transformer à plus long terme. 70% d’entre eux déclarent ainsi
réfléchir à adapter les chaînes d’approvisionnement au principe de l’économie
circulaire.
Les
réflexions sur la valeur à long terme concernent aussi le modèle d’affaires.
Les dirigeants ont conscience de l’aspiration toujours plus grande des clients
à consommer des biens et services respectueux de l’environnement. 56% d’entre
eux envisagent de réorienter l’entreprise dans son ensemble vers une création
de valeur à long terme.
Au cours
des cinq prochaines années, 91% des dirigeants s'attendent justement à ce que
les business model intègrent l'économie circulaire dans leur périmètre. 87%
prévoient que la création de valeur à long terme sera récompensée par le
marché, et 80% estiment qu’une norme mondiale sera mise en place à terme pour
mesurer et rendre compte de la valeur à long terme.
Mais
au-delà de cette intention, les modalités de la réflexion stratégique et de
l’allocation des ressources dans une recherche de valeur de long terme restent
à définir.
Une stratégie RH innovante pour une
transformation continue
La
transformation des modes de travail et la relation au lieu de travail durant la
pandémie ont permis aux dirigeants de comprendre l’importance d’adapter leur
stratégie de recrutement, la formation de leurs talents, et plus globalement
leur organisation pour gagner en agilité et en performance.
Ainsi, ils
souhaitent renforcer leurs politiques en matière de formation des talents : 62%
d’entre eux comptent former les talents aux nouveaux impératifs du marché. 55%
sont également conscients que favoriser le bien-être au travail est aussi un
levier puissant de réalisation, aussi se fixent-ils la priorité d’y investir
davantage.
Dans les cinq prochaines années, 76% des dirigeants pensent que le système de mesure de la performance et de récompenses devra être revu pour s’adapter aux nouveaux profils. En matière organisationnelle, 70% mettront également l’accent sur de plus petites équipes, resserrées et autonomes, liées les unes aux autres dans une organisation horizontale pour mener à bien les projets.